Un homme reconnu coupable du meurtre de sa femme en 2003 s'est suicidé vendredi 18 janvier après avoir apparemment assassiné l'avocat qui l'avait défendu et avec lequel il entretenait des relations, ont annoncé les autorités espagnoles.
Le gouvernement espagnol a fait de la lutte contre la violence sexiste une priorité, mais la nature du cas en Aragon a provoqué une conférence de presse empreinte d'émotion par les responsables locaux.
"Les enquêteurs pensent qu'il y a une relation personnelle entre les deux" et les membres de la famille l'ont confirmée, a déclaré à la presse Carmen Sanchez, représentante du gouvernement local.
"C'est donc un crime de violence sexiste."
L'avocat, Rebeca Santamalia, a été retrouvée morte à Saragosse, dans le nord-est de la ville, dans le domicile de Jose Javier Salvado Calvo, a déclaré Sanchez.
Santamalia avait défendu Salvador Calvo lors de son procès en 2005, alors qu'il avait été condamné à 18 ans de prison pour avoir abattu son épouse, a-t-elle déclaré.
Un porte-parole du barreau de Saragosse a confirmé à l'AFP que Santamalia l'avait défendu.
Salvador Calvo, libéré sous condition en 2017, a été retrouvé mort jeudi soir à Teruel, où il avait "sauté d'un pont", selon l'enquête initiale.
Quelques heures plus tard, la police a retrouvé chez lui le corps de l'avocat âgé de 48 ans et pense l'avoir assassiné.
Elle était mariée et son mari avait signalé sa disparition jeudi soir.
Sur Twitter, le Premier ministre Pedro Sanchez a promis de continuer à lutter contre la violence sexiste, affirmant que "quatre femmes ont été assassinées au cours des derniers jours" en Espagne par un partenaire, un ancien partenaire ou un amoureux.
En 2018, 47 femmes ont été tuées.
La lutte contre la violence sexiste est l’une des principales priorités du gouvernement espagnol et une loi novatrice a été adoptée en 2004.
Il a mis en place une ligne téléphonique qui n'apparaît pas sur les factures téléphoniques des utilisateurs. Il a également proposé une aide juridictionnelle gratuite et mis en place des tribunaux spéciaux pour les victimes.
Par: William Dogbey
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